Lettres des soldats allemands ...
rideau
allemands dans Stalingrad
Carnet de Hoffmann, du 267e régiment dont les notes glissent progressivement de l'incrédulité et du mépris à la peur, puis à l'apitoiement sur lui-même.
1er septembre : Les Russes vont-ils vraiment s'accrocher à la rive même de la Volga ? Ce serait de la folie.
8 septembre : … Entêtement stupide.
11 septembre : … Fanatisme.
13 septembre : … Des bêtes sauvages.
16 septembre : … Ce ne sont pas des hommes, mais des diables.
26 septembre : … Des barbares, qui emploient des méthodes de gangsters.
27 octobre : … Les Russes ne sont pas des hommes, mais des créatures en fer ; ils ne sont jamais fatigués et le tir de nos armes ne les effraie pas.
combats dans Stalingrad
Mon Dieu ! pourquoi nous avez-vous abandonnés ? Ecrit un lieutenant de la 24e division blindée. Il y a quinze jours que nous nous battons pour une seule maison, à grands coups de mortier, de grenades, de mitrailleuse… et de baïonnette. Dès le troisième jour, les corps de 54 des nôtres jonchaient le sol, à la cave, sur les paliers, dans l'escalier… Le front ?
C'est un corridor entre deux chambres incendiées, un mince plafond entre deux étages. La seule aide que nous recevions nous vient des maisons voisines, par les escaliers de secours et les cheminées.
D'étage à étage, le visage noirci, on se bombarde avec des grenades, au milieu d'explosions, de nuages de poussière et de fumée, de monceaux de plâtres, de flot de sang, de débris de mobilier et de fragments d'êtres humains. Demandez à un soldat ce que représente seulement une demi-heure de combats corps à corps dans de pareilles conditions. Et imaginez Stalingrad : 80 jours et 80 nuits de corps à corps… On ne mesure plus les rues par mètres, mais par les cadavres qui les jalonnent.
Stalingrad n'est plus une ville. De jour, c'est un gigantesque nuage de fumée brûlante et aveuglante, recouvrant un vaste brasier. Et quand la nuit descend, une de ces nuits torrides, hurlantes et sanglantes, les chiens s'enfuient, plongent dans la Volga et nagent désespérément pour gagner l'autre rive. Les nuits de Stalingrad sont une terreur pour eux. Les animaux fuient cet enfer, les pierres les plus dures n'y résistent pas… Seul, l'homme peut endurer !...
l'enfer dans Stalingrad en 1942
soldats allemands dans l'enfer de Stalingrad en 1942
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Stalingrad